Appareillages et technologies
Intra-auriculaires, écouteurs déportés ou contours d’oreilles… Nos audioprothésistes qualifiés vous accompagnent dans votre appareillage et vous conseillent dans le choix d’un appareil auditif adapté à vos problèmes d’audition.
L'adaptation en 4 étapes
Déroulement d'un appareillage
Choisir
Notre rôle
- Explications
- Conseils
S'adapter
Notre rôle
- Dialogue
- Technicité
Évaluer
Évaluer le résultat avant d’acheter.
Notre rôle
- Liberté
- Essai gratuit d'1 mois
Suivi & Entretien
Faire contrôler et ajuster ses aides auditives régulièrement.
Notre rôle
- Service
- Disponibilité
- Choisir
- S'adapter
- Évaluer
- Suivi & entretien
Choisir
Notre rôle
- Explications
- Conseils
Votre médecin ORL vous a prescrit un appareillage auditif ; il faut dans un premier temps trouver l’équipement qui convient le mieux à votre profil auditif et à vos attentes.
Deux éléments sont à déterminer :
- le type d’appareil qui déterminera la puissance, le couplage acoustique, la fiabilité, la durée de vie et la discrétion. Plus de renseignements ici.
- le degré de technologie qui déterminera la précision de la correction apportée, le niveau de confort et de compréhension dans le bruit et le coût de l’appareillage. Il existe 2 Classes d’appareils, cliquez ici pour plus d’informations.
À chaque patient, une réponse appropriée : l’échange et les tests menés lors du premier rendez-vous nous permettent de cerner vos attentes et de vous conseiller la solution qui vous conviendra le mieux.
La délivrance et le remboursement sont soumis à prescription médicale d’un médecin ORL préalable et obligatoire pour un premier appareillage.
Pour une personne déjà appareillée, le médecin traitant est habilité à prescrire un renouvellement de l’équipement.
S'adapter
Notre rôle
- Dialogue
- Technicité
L’appareillage auditif passe systématiquement par une période d’adaptation pendant laquelle le cerveau redécouvre son environnement sonore et doit ré-apprendre à hiérarchiser les sons. Avant qu’il n’arrive à nouveau à conserver les informations utiles et filtrer les autres le patient a la sensation que l’amplification est trop importante.
La correction apportée doit accompagner cette ré-organisation cérébrale. Le premier réglage sera volontairement faible pour être augmenté progressivement, au fil des semaines. En général, on atteint le réglage définitif au bout d’un mois, c’est à dire après quatre séances de réglage.
Il est primordial de porter son équipement auditif le plus possible, idéalement du matin au soir, pour permettre une bonne accoutumance : un appareil porté de manière sporadique rendra l’adaptation difficile et réduira le bénéfice.
Un port régulier est la clé pour profiter pleinement de ses appareils auditifs.
Quelques clefs de compréhension :
- Une information inattendue (qu’elle soit, visuelle, tactile, sonore…) mobilise l’attention de manière réflexe dans le but d’avertir d’un danger potentiel.
Dès lors, on comprend mieux pourquoi les 15 premiers jours de port d’appareil peuvent être déroutants : de nombreux sons sans importance vont interpeler le porteur. À mesure de l’adaptation, le cerveau intègrera ces nouveaux sons et filtrera les informations inutiles. - lorsque l’adaptation est plus difficile pour le patient, même si ce n’est pas idéal, on peut augmenter progressivement la durée de port : 6h la première journée, 7h le lendemain… pour finalement arriver à un port permanent.
Évaluer
Notre rôle
- Liberté
- Essai gratuit d'1 mois
L’évaluation du résultat de l’appareillage se fait de manière objective tout au long de la période d’essai au travers des différentes mesures réalisées au centre (gain en champ libre, gain in vivo…). Néanmoins, ce qui prime et compte en définitive est le ressenti au quotidien du patient et de son entourage.
Un équipement auditif ne peut pas restituer une audition normale (l’appareillage exploite les restes auditifs, il ne remplace pas les parties de l’organe détériorées) ; par contre, il doit résoudre la majorité des situations gênantes qui ont amené le patient à faire un essai.
L’enjeu est d’arriver à réduire au maximum l’impact du handicap auditif dans le quotidien du patient.
C’est au terme de la période d’adaptation, une fois le réglage optimal déterminé, que l’on peut dresser un bilan.
En effet, après le mois d’essai, chaque patient sera en mesure d’apprécier ce que lui apporte concrètement l’appareillage et peut choisir s’il en fait l’acquisition ou s’il préfère finalement ne pas s’appareiller, sans frais.
Au terme de la période d’essai, on pourra évaluer :
- la disparition des gênes du départ ;
- l’amélioration du quotidien ;
- la pertinence du choix fait lors du 1er rendez vous, tant au niveau du type d’appareil que de la gamme choisie ;
- le ressenti de l’entourage
Suivi et entretien
Notre rôle
- Service
- Disponibilité
Cette quatrième étape s’inscrit dans la durée : pour s’assurer du bon fonctionnement de son appareil auditif, il est primordial de procéder à des visites d’entretien et de contrôle régulières. En général, elles ont lieu tous les trois mois mais peuvent êtres plus rapprochées ou plus éloignées en fonction du type d’équipement auditif et du mode de vie du patient.
À ces rendez-vous réguliers peuvent s’ajouter d’autres visites en fonction du quotidien et des besoins du patient comme des vérifications du réglage.
Aucune des visites de contrôle, aucun réglage, nettoyage, entretien ne sera à régler. Conformément à la loi, le coût initial englobe tout cet ensemble :
“L’audioprothésiste choisit, adapte, délivre, effectue le contrôle immédiat et permanent de la prothèse auditive et assure l’éducation prothétique du déficient auditif appareillé”.
La fréquence des visites :
- pour un contour d’oreille, tous les 3 mois pour un nettoyage approfondi, un contrôle du rendement et un changement du tube.
- pour un intra auriculaire ou un contour avec écouteur déporté : tous les deux mois pour vérification et remplacement du filtre pare-cérumen
Les types d'appareils auditifs
Écouteurs déportés
Contours d'oreilles conventionnels
Les intra-auriculaires
Contrairement à ce que les spots publicitaires peuvent laisser penser, les intra-auriculaires ne représentent que 5 à 7 % du marché français.
En effet, il faut que plusieurs conditions soient réunies pour que ce type d’appareil soit pertinent (type de perte, taille du conduit, dextérité pour la manipulation…), et ce n’est pas fréquent.
Son principal atout est sa discrétion : sous réserve d’un conduit auditif suffisamment large, c’est l’appareil qui se verra le moins, toute l’électronique, placée dans une coque sur mesure, étant cachée dans le conduit auditif.
- Placé dans le conduit auditif, l’appareil est exposé à l’humidité et au cérumen provoquant plus de pannes que sur les autres modèles.
- Ce type d’équipement a une durée de vie moyenne de 4 à 5 ans.
- Les systèmes rechargeables en intra sont moins discrets que les systèmes à pile.
- Placé dans le conduit auditif, l’appareil est exposé à l’humidité et au cérumen provoquant plus de pannes que sur les autres modèles.
- Ce type d’équipement a une durée de vie moyenne de 4 à 5 ans.
- Les systèmes rechargeables en intra sont moins discrets que les systèmes à pile.
- L’entretien doit être méticuleux pour s’assurer d’un rendement optimal car l'écouteur, placé dans le conduit auditif, est exposé aux sécrétions de cerumen.
- Existent à pile ou rechargeables.
- Les pannes sont beaucoup moins fréquentes que pour les intra-auriculaires. Le SAV de l'écouteur, la pièce la plus fragile, est facilement changée par nos soins.
- L’entretien doit être méticuleux pour s’assurer d’un rendement optimal car l'écouteur, placé dans le conduit auditif, est exposé aux sécrétions de cerumen.
- Existent à pile ou rechargeables.
- Les pannes sont beaucoup moins fréquentes que pour les intra-auriculaires. Le SAV de l'écouteur, la pièce la plus fragile, est facilement changée par nos soins.
Les écouteurs déportés
Ce type d’équipement reprend le concept du contour d’oreille avec une partie de l’électronique située derrière le pavillon auditif mais l’écouteur est déporté dans le conduit auditif. C’est actuellement le type d’équipement le plus vendu, ses avantages sont nombreux :
- discret : le diamètre du cable reliant l’écouteur à l’appareil est suffisamment fin pour ne pas attirer l’oeil.
- polyvalent : il a une plage d’application étendue. Des écouteurs de différentes puissances peuvent être adaptés, ce qui permet de corriger de nombreux types de pertes auditives et de s’adapter à une évolution de l’audition dans le temps.
- confortable : l’écouteur ne prend pas toute la place dans le conduit auditif que l’on peut aérer pour éviter des phénomènes de résonance.
Leur durée de vie moyenne est de 5 à 6 ans.
Les contours d'oreille conventionnels
Ce type d’équipement est composé de deux parties :
- le contour placé derrière l’oreille, qui contient toute la partie électronique
- l’embout, réalisé sur mesure à partir d’une empreinte, placé dans l’oreille.
Les deux parties sont reliées par un tube, qui permet d’acheminer le son jusqu’au tympan.
Loin d’être dépassés comme beaucoup le pensent souvent, les contours d’oreille sont les appareils les plus polyvalents.
Leur manipulation est aisée et ils conviennent à tout type de perte auditive. Leur seul défaut est d’être peu discrets.
- Les pannes sont beaucoup moins fréquentes que pour les autres modèles.
- Leur durée de vie est en moyenne de 6 à 7 ans.
- L’embout placé dans le conduit auditif permet d'assurer une bonne tenue de l'équipement, limitant le risque de perte.
- C'est l'appareil le plus pratique en terme de manipulation et d'entretien.
- Existent à pile ou rechargeables.
- Les pannes sont beaucoup moins fréquentes que pour les autres modèles.
- Leur durée de vie est en moyenne de 6 à 7 ans.
- L’embout placé dans le conduit auditif permet d'assurer une bonne tenue de l'équipement, limitant le risque de perte.
- C'est l'appareil le plus pratique en terme de manipulation et d'entretien.
- Existent à pile ou rechargeables.
Nos gammes d'aides auditives
Le degré de technologie est choisi en fonction de votre type de perte auditive, de votre style de vie et de vos attentes.
Il existe en France deux classes d’appareils.
Le type de technologie est choisi en fonction du type de perte auditive, du style de vie, des attentes du patient et de son budget.
Appareils de classe I
Les appareils de Classe I sont des aides d’entrée de gamme et remplissent les critères de la loi 100% santé. Elles sont sans reste à charge pour les bénéficiaires d’une complémentaire santé avec un contrat dit “responsable” ou de la CSS.
Appareils de classe II
Les appareils auditifs de Classe II proposent les dernières avancées technologiques en matière d’audiologie. Ces appareils sont en général rechargeables et bénéficient des dernières possibilités de connexion sans fil.
Nos appareils d'entrée de gamme
Les appareils de Classe I
Ce sont les appareils d’entrée de gamme actuels en France.
L’avantage majeur de cette classe d’appareil est l’absence de reste à charge pour toute personne bénéficiaire d’une complémentaire santé avec un contrat dit “responsable” ou de la CSS.
Ils existent sous toutes les formes :
En pratique, ils permettent d’apporter une correction adaptée à la très grande majorité des pertes auditives : les 12 canaux de réglage imposés par la loi permettent un réglage précis.
Le résultat en tête à tête ou en petit groupe (en général jusqu’à 4 personnes) est bon.
Par contre, il est plus limité dans les situations sonores plus complexes, c’est-à-dire dès qu’il y a plusieurs conversations simultanées ou que l’on se trouve en présence d’un bruit de fond, même léger. En effet, les systèmes de gestion de la parole dans le bruit, qui permettent de mieux comprendre dans ces situations, ont plusieurs générations de retard par rapport aux dernières avancées technologiques.
Le 100% Santé
Débutée en 2019, la réforme 100% Santé, aussi appelée « Reste à Charge (RAC) 0 » vise à améliorer la prise en charge des appareils auditifs. Elle est entrée en application dans sa forme finale au 1er janvier 2021.
Cette réforme vise à rendre accessible l’appareillage auditif au plus grand nombre en s’attaquant à un frein majeur : le coût.
Pour y parvenir, chaque acteur du parcours de soin doit respecter des contraintes :
- Le fabricant doit respecter une grille technique pour faire homologuer l’appareil.
- L’audioprothésiste doit respecter un prix de vente plafonné sans réduire la qualité de sa prestation d’adaptation et de suivi.
- La mutuelle est tenue de rembourser le reste à charge.
Cette réforme est clairement un succès, la France a vu le nombre de personnes appareillées augmenter fortement depuis son application.
Nos appareils de dernière technologie
Les appareils de Classe II
Ce sont les dernières technologies proposées par les fabricants. Pour chaque nouvelle génération d’appareils, les constructeurs proposent différents niveaux de performances.
Plus l’équipement est performant, plus il aidera dans des situations sonores complexes. En effet, les technologies récentes permettent un traitement simultané de l’environnement sonore et de la parole, permettant ainsi une meilleure émergence des conversations.
- Moins envahi par les bruits de l'environnement
- Le confort d’écoute est meilleur
- L’adaptation est plus aisée
Ces appareils sont en général rechargeables et bénéficient des dernières possibilités de connexion sans fil.
Tous les appareils permettent l’adjonction d’accessoires sans fil (pour l’écoute de la télévision, du téléphone portable…), quelle que soit la gamme choisie.
Le financement de votre appareil de Classe II
Pour cette classe d’appareils, la tarification est libre et le remboursement dépend du contrat souscrit auprès de sa mutuelle par le patient. La loi dite du 100% santé n’a que peu impacté le reste à charge sur ces technologies. En fonction du contrat souscrit auprès de la mutuelle, le prix varie souvent de 500 à 1500 € par appareil.
À noter que si le patient exerce une activité professionnelle, différentes sources de financement complémentaires peuvent être sollicitées via l’Agefiph. La démarche administrative demande un peu de temps mais une fois le dossier validé, le reste à charge est souvent très faible.
Si le budget du patient le permet, les équipements de classe II sont grandement recommandés surtout si la personne a une vie sociale dynamique. Les environnements sonores étant alors riches et variés : le bénéfice sera bien plus important dans toutes ces situations qu’avec un équipement de classe I.
Les appareils rechargeables
Les dernières technologies d’appareils auditifs sont rechargeables et fonctionnent avec des batteries Lithium ion, semblables à celles des téléphones portables.
Etre assuré du bon fonctionnement de son appareil toute la journée, ne plus craindre que la pile ne tombe en panne au mauvais moment, est un vrai plus.
Ce confort d’usage n’est pour le moment disponible que pour les appareils de Classe II et pas pour les appareils entrant dans le cadre du 100% santé.
Nos appareils auditifs équipés des dernières technologies
Appareils & connectivité
nb. Toutes ces possibilités de connexion sont possibles que l’on ait choisi un appareil de classe I ou de classe II mais ne sont pas possibles pour les intra-auriculaires les plus petits.
Connexion avec le téléphone portable
Sur l'ensemble des smartphones, une application peut être installée pour que le téléphone puisse servir de télécommande. Cette possibilité est moins utile qu'on peut le penser : un équipement bien réglé ne demande pas d'ajuster le réglage fréquemment, mais peut néanmoins être pratique dans certaines situations. La fonction la plus utile avec le téléphone portable est la possibilité de transmettre le son du téléphone directement dans les appareils. La compréhension des appels est alors bien meilleure et on peut aussi profiter d'une meilleure écoute de la musique, podcast, vidéos... les appareils deviennent des écouteurs sans fil. Tous les téléphones, même récents, ne sont pas compatibles avec cette fonction, il est important de se renseigner en amont auprès de son audioprothésiste lorsque l'on souhaite changer son terminal téléphonique.
Connexion avec la télévision
Pour bénéficier d'une meilleure compréhension de la télévision, en particulier pour les films et séries, l'adjonction d'un petit boitier bluetooth au téléviseur propre à chaque constructeur d'appareil est souvent nécessaire. En effet, le son des écrans plats, même équipés d'un barre de son, et l'acoustique de nos pièces à vivre rendent souvent la qualité sonore insuffisante pour bien comprendre, même appareillé. Le fait de transmettre le son directement dans les appareils améliore énormément la qualité d'écoute.
Connexion avec l'ordinateur
Se connecter à son ordinateur est également possible via une clé usb dédiée.
Les freins liés à l'appareillage
Accompagner un proche
Se décider à essayer un équipement auditif nécessite de surmonter des freins, sans les nier, et les mettre en balance avec tout le bénéfice que l’on va retirer de l’appareillage.
Pour accompagner un proche, il est important pour l’entourage d’avoir conscience des contraintes liées à l’appareillage. Essayons de cerner ce qui peut freiner la démarche et proposons des pistes pour faire avancer le projet.
-
Frein psychologique
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-
Frein pratique
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-
Frein financier
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On observe souvent une minimisation, voire un déni, de la perte auditive. Cette réaction est naturelle. En plus d’être un handicap, la perte auditive est souvent un stigmate du vieillissement, deux éléments dévalorisants selon les critères de nos sociétés actuelles que l’on a donc tendance à rejeter par protection narcissique.
Le déni est en plus facilité par la nature même d’une perte auditive. Il ne relève pas forcément de la mauvaise foi : souvent la perte s’installe progressivement et la personne malentendante ne se rend pas compte de la quantité d’information à laquelle elle n’a plus accès.
D’autre part, il est fréquent que certaines fréquences soient toujours bien perçues, la personne malentendante entend parler mais comme il manque une partie utile à la bonne compréhension de la parole, elle a le sentiment que la diction de son interlocuteur est mauvaise. Elle entend mais ne comprend pas et rejette la faute sur son interlocuteur et non sur son audition.
S’il faut s’appareiller de manière précoce pour avoir un résultat optimal et limiter les répercussions sociales d’une perte d’audition, précipiter un appareillage n’est pas pour autant souhaitable. Si le frein psychologique est trop fort, il peut à lui seul entraîner un échec d’appareillage.
La consultation d’un médecin ORL sera d’une grande aide : c’est son diagnostic qui permettra de matérialiser l’existence de la perte, de la quantifier, de déterminer son origine et la solution à envisager. Le déni n’est alors plus possible, ce qui explique parfois la réticence à aller consulter.
Pour aider à la prise de conscience, il peut être utile d’indiquer avec bienveillance lorsque l’audition a fait défaut : une télévision trop forte, un chant d’oiseau non entendu, un clignotant de voiture que l’on ne désactive pas… le but est de rendre tangible ce qui a disparu de l’environnement sonore de la personne et de ce qui pourrait être retrouvé.
Le deuxième frein est plus d’ordre pratique : on peut voir comme une contrainte l’utilisation d’un appareil auditif.
L’utilisation d’un appareil auditif est en soi assez simple même si elle demande un apprentissage, guidé par l’audioprothésiste. Acquérir de nouvelles compétences peut sembler hors de portée à certains, en particulier lorsqu’on est âgé.
Pour aider la personne à franchir le pas, il faut l’encourager, la rassurer quant à sa capacité à relever le défi, à faire les efforts nécessaires. En somme, l’aider à se sentir capable.
Il faut aussi mettre en avant la pertinence des moyens techniques et humains proposés : le chemin ne sera pas accompli seul.
En général, un élément rassurant est l’existence de la période d’essai. Elle est systématiquement mise en place lors d’un appareillage et n’engage pas financièrement. D’une durée moyenne d’un mois, elle permet au patient de s’adapter à l’appareillage et d’évaluer son apport au quotidien. Pour l’audioprothésiste, c’est une période nécessaire pour ajuster la correction progressivement et vérifier la pertinence de l’équipement choisi (modèle, gamme, marque). Avec les technologies actuelles et avec une méthodologie adéquate, les échecs d’adaptation sont devenus rares.
Enfin, à ces freins psychologiques et pratiques, s’ajoute le frein financier : un appareillage auditif coûte cher.
C’est pour cette raison que l’Etat a mis en place la loi dit du 100% santé, détaillée dans la section « les appareils de Classe I », faisant disparaitre ce frein majeur.